le Blog de Marty

De Saint-Pétersbourg à Moscou en passant par Souzdal, sur les rives de la Kamenka, et Novgorod (classée au patrimoine mondial de l’Unesco), l’art et l’architecture traditionnelle et spirituelle orthodoxe si reconnaissable par ses coupoles aux couleurs éclatantes de la cathédrale Saint-Basile de Moscou, de celle de la Dormition à Sainte-Sophie à Novgorod entre autre, marquent l’ampleur de la liturgie orthodoxe tout comme en contemplant l’œuvre d’Andreï Roublev dont les icônes se distinguent par une humanité profonde et un caractère spirituel élevé.

Notre-Dame de Vladimir dont l’icône est considérée par les historiens de l'art comme l'icône la plus importante de la période coménienne d'un point de vue artistique. Elle exprime une humanité et une émotion plus profonde, elle est parfois décrite comme exprimant le sentiment universel de l'amour maternel et l'anxiété vis-à-vis de son enfant. Selon la tradition populaire, l'intercession de la Mère de Dieu, à travers l'icône, sauva également Moscou des hordes tatares.

La Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan de Saint-Pétersbourg, dont une manifestation étudiante a eu lieu le 6 décembre 1876 durement réprimée. Depuis chaque année, une manifestation rituelle a lieu sur la même place mais sous forme de représentation théâtrale. C’est dans cette cathédrale qu’ont été célébrées les funérailles de Tchaïkovski, le 28 octobre 1893 en présence de huit mille personnes, puis devenue musée de l’athéisme sous le communisme.

Le magnifique monastère de Slovenski, un monastère orthodoxe russe situé aux îles Solovki au bord de la mer Blanche (nord-ouest de la Russie). Après la Révolution d'Octobre en 1917, le monastère fut fermé et de 1920 à 1930, l'archipel abrita un camp de travail forcé du Goulag.

Après la Seconde Guerre mondiale, il abrita une école des cadets de la marine. Depuis la vie monastique a repris après la fin du régime soviétique avec l'arrivée d'une dizaine de nouveaux moines. En août 1992, les reliques de saint Zosime, saint Sabbas et saint Germain, les trois fondateurs du monastère, ont été ramenées de Saint-Pétersbourg, où elles avaient été transférées pendant la période soviétique, à Solovki.

La religion principale en Russie est l'Orthodoxie. 80 % des Russes se disent orthodoxes. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe est Alexis II. L'Islam est pratiqué par un cinquième environ des citoyens. Il existe également des minorités ; catholique, protestante et juive (cette dernière étant concentrée dans la République juive de Birobidjan).

La religion orthodoxe est une religion chrétienne orientale qui s’est séparée de la religion chrétienne occidentale (romaine), ou catholique, il y a environ 1.000 ans.

L’Eglise Orthodoxe rejette les croyances de l’immaculée conception et de l’assomption de Marie et ceux de la primauté et de l’infaillibilité pontificales.

Il n’existe pas de primauté divine d’un évêque sur les autres. La hiérarchie se limite aux trois ordres – diaconat – presbytérat – épiscopat.

Le célibat n’est imposé qu’aux moines. Les hommes mariés peuvent accéder à la prêtrise et au diaconat, mais une fois ordonné, un prête ou un diacre ne plus se marier ni se remarier.

Les évêques sont célibataires depuis IV siècle et élus parmi les moines et prêtres non mariés.

L’icône est porteuse de messages. L’expression des personnages et les symboles représentés ont pour but d’amener à la prière et à la contemplation. L’iconostase composé de quatre panneaux qui portent les icônes du Saint local, de Marie, de Joseph et de Jésus, se trouve derrière l’autel.

La superstition est également présente en Russie. 40 % des Russes croient dans les phénomènes paranormaux et 12 % dans la magie noire. Par exemple, certains russes ne serrent pas la main au seuil d'une porte, car il s'agit traditionnellement de la frontière protégeant l’isba (maison traditionnelle en bois) des forces maléfiques du monde extérieur ; on ne verse pas à boire la main tournée vers l’extérieur, geste dont la valeur symbolique remonte à de vieilles habitudes de communion païenne.

Étonnamment, en Russie, il y a aussi un nombre impressionnant d’agences de médiums. Pendant des années, les Russes ont été sous l’emprise de « guérisseurs », Kashpirovsky Chumak et le très célèbre Raspoutine manipulateur, diabolique et débauché ayant une ardente et débordante sexualité, qui fut assassiné d’ailleurs.

Plus mignon maintenant, parlons des personnages de contes et légendes russes, comme une sorcière très célèbre : Baba Yaga.

Le premier terme, « baba » signifie « la femme du peuple, la paysanne ». Le deuxième terme, « Yaga », est un son nom propre signifiant : « le serpent ». Ce serait donc : « la femme Serpent », ce qui expliquerait sa jambe unique.

Elle survient brusquement, ravit un petit enfant, l'entraîne chez elle pour le faire rôtir. Mais la menace ne se réalise jamais : ou bien le garçon (plus rarement la fillette) trouve le moyen de s'échapper, ou bien, elle demande à sa fille de l’enfourner qui en fait se fait enfourner elle-même et sert de rôti à sa mère. La mère, elle, était entretemps repartie « se mettre en chasse ». La baba Yaga est donc décrite comme une chasseresse qui se précipite sur sa proie. Si les enfants russes ne sont pas sages on leur dit que la baba Yaga va venir les chercher pour les manger…

Et aussi un personnage protecteur : Le domovoï ou domovoÿ est l'esprit domestique protecteur du foyer et de la famille.

C’est un petit personnage, petit, poilu et barbu et la légende dit qu’il vivait derrière le four, ce n’était qu’un personnage imaginaire. Le domovoï est dérivé du mot dom (maison)..

Il était coutume de laisser chaque soir près du four des morceaux de nourriture pour le domovoï, de même que de l'inviter à suivre la famille lorsque celle-ci changeait d'habitat. À la veille du déménagement, accompagné d'une invocation rituelle, on glissait dans un recoin de la cuisine des souliers plats, traditionnellement tissés d’écorce de bouleau, pour que le domovoï s’y glisse et de cette manière l’emmener au nouveau foyer.

C'est un nocturne, ses pupilles rouges transforment en clarté les lueurs de la pénombre. Il dort le jour et se lève le soir pour manger et travailler. Habituellement bienveillant, chaleureux et amical, c'est le premier esprit ami de l’homme. Il se nourrit des passions humaines que sont l’amour, la sécurité et le respect des anciens. Dans certains contes russes, le domovoï a une compagne, de même acabit que lui, qui vit dans le grenier.

Aujourd’hui dans les maisons en Russie vous trouverez souvent un domovoï, il est représenté toujours avec le même aspect, mais souvent dans une boite fermée et lorsqu’on l’ouvre il apparait.

Je vous donne rendez-vous prochainement dans un dernier article sur la Russie, qui vous entrainera dans le Caucase et aussi à la rencontre des Tatars…princes des montagnes et cavaliers nomades…c’est la Russie sauvage, forte et étonnante de beauté vraie…